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Ismérie Bouquine

25 octobre 2021

Roméo et Juliette

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Résumé

Lorsque le jeune Roméo Montague aperçoit Juliette Capulet, à peine âgée de quatorze ans, à la fête donnée par le père de celle-ci, il tombe aussitôt amoureux d'elle, et elle de lui. Hélas ! les deux familles se vouent une haine ancienne et violente, dans cette ville de Vérone, où le soleil d'Italie accentue les passions. Leur amour est donc condamné dès sa naissance et leur mariage secret ne fera qu'hâter leur tragique destin. L'histoire des amants de Vérone mise en scène par le dramaturge anglais Shakespeare en 1596 est devenue, grâce à lui le mythe éternel de la fatalité de la passion, si souvent illustré par la littérature.

Impressions

Shakespeare et moi avons été fâchés un petit moment. Je n’arrivais pas à me plonger dans ses pièces, je ne trouvais pas la force de tourner les pages, son style m’épuisait. Et puis un jour, le déclic (je devais être dans de bonnes dispositions ^^). J’ai dévoré « Le Roi Lear » (j’en ferais un billet ultérieurement), et après une pause, j’ai plongé dans l’histoire de Roméo et Juliette, que j’avais déjà parcourue en seconde.

«Ô Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou si tu ne le veux, pas, jure de m’aimer, et je ne serais plus une Capulet »

Qui n’a jamais entendu cette phrase ? A elle seule, elle résume à peu près tout le problème. Roméo est un Montague, Juliette une Capulet, ils s’aiment et leurs familles se détestent. Et le tout en cinq actes.

Que dire justement de cette œuvre, inscrite dans le Panthéon des classiques ? Il y a tellement à dire qu’on pourrait écrire un livre entier. L’histoire est bien ficelée, mais un peu rapide. On est dans une pièce de théâtre, tout doit aller vite, mais ca m’a un peu surpris de voir Roméo s’accrocher au balcon de Juliette, lui dire deux mots, lui jurer son amour éternel et lui demander de l’épouser.  A part ce léger détail, ce fut une bonne lecture. Le style est assez lourd, comme c’était la mode à l’époque, avec des phrases longues et compliquées (parfois, il fallait en relire quelques une pour savoir où le personnage voulait en venir). Malgré ça, le sens général des répliques est parfaitement compréhensible, et j’ai été surprise de la fluidité de la lecture. Les pages se tournent vite, tout s’enchaine rapidement, ne laissant pas au lecteur le temps de se lasser de tout le blabla encombrant (pardon, mais le discours de Mercutio sur la déesse Maab m’a impressionné par son inutilité et sa longueur). En ce qui concerne les personnages, celui de Roméo m’a paru au début peu sympathique. Il monologue pendant des lignes et des lignes sur la tristesse, la souffrance, bref, nous flanque presque la déprime. Ca s’améliore un peu par la suite. Juliette, quand à elle, est ingénue, agaçante parfois. Tybalt m’a fait penser à un jeune tigre fougueux et orgueilleux, quand aux amis de Roméo, ils sont imbus d’eux-mêmes et à la recherche de plaisirs égoïstes. Et surtout, ils partent dans des discours assommants n’ayant aucun rapport avec le contexte. On est loin des adaptations de comédie musicale et de films, qui présentent une version assez tronquée de l’œuvre (ce qui est logique, pour toucher un public plus large). J’ai remarqué également que cettepièce nous livre une forte caricature des italiens.

En effet, Roméo et Juliette, ce n’est pas seulement une pièce de théâtre, c’est aussi une mine de renseignements sur la vision des Italiens par les Britanniques  à l’époque de Shakespeare, et des mœurs et coutumes du XVIème siècle (comme le mariage des fillettes de treize ans). Pour ne citer qu’un exemple : l’image de l’époque qui fait de l’Italien  un être sensuel, impulsif et porté sur les plaisirs est présent partout, que ce soit par le combat de Mercutio et Tybalt, le bal des Capulet,  la liste des exploits amoureux de Benvolio, ou le jeu amoureux de Roméo et Juliette…

Les discours sur l’amour, interminables, mièvres et un peu niais m’ont parfois ennuyée, mais ce n’est que la forme. Pour le fond, j’ai été touchée par cette histoire d’amour, par ce qu’il se passe quand on lit entre les lignes, quand on occulte tout le blabla pour n’en retenir que l’essentiel. Roméo et Juliette, c’est l’amour impossible, c’est le mythe de Pyrame et Thysbée (souvenir des métamorphoses d’Ovide étudié en terminale), c’est la métaphore des choix difficiles et douloureux que nous avons tous à faire dans notre vie.

Une œuvre à découvrir, si ce n’est déjà fait, car elle fait partie de ces classiques qui rythment la société (au fond, elle le mérite). 

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24 octobre 2021

Casanova et la femme sans visage

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Résumé 

Après avoir sauvé Louis XV de la mort lors de l’attentat de Damiens, et malgré son peu de goût pour la monarchie, le jeune Volnay obtient du roi la charge de “commissaire aux morts étranges” dans la police parisienne.
Aidé d’un moine aussi savant qu’hérétique et d’une pie qui parle, Volnay apparaît comme le précurseur de la police scientifique, appelé à élucider les meurtres les plus horribles ou les plus inexpliqués de son époque. Epris de justice, c’est aussi un homme au passé chargé de mystère, en révolte contre la société et son monarque qu’il hait profondément. Lorsque, en 1759, le cadavre d’une femme sans visage est retrouvé dans Paris, Volnay doit conduire une enquête sur le fil du rasoir avant que le meurtrier ne frappe de nouveau.
Surveillé de près par Sartine, le redoutable chef de la police qui voit d’un mauvais œil ce policier hors normes, Volnay, aidé à cette occasion par le libertin Casanova en personne et une jeune aristocrate italienne tournée vers les sciences et le progrès, remonte la piste d’un crime qui pourrait impliquer la Pompadour et Louis XV lui-même. Mais entre des alliés incertains et des adversaires redoutables, à qui le commissaire aux morts étranges peut-il se fier ? Des intrigues de la Cour de Versailles à la mystérieuse maison du Parc-aux-Cerfs, Casanova et la femme sans visage restitue avec une stupéfiante justesse, dans l’atmosphère si particulière de l’époque, les étonnants personnages que sont Louis XV, la marquise de Pompadour, Casanova et la figure énigmatique du comte de Saint-Germain, et inaugure une série policière des plus prometteuses.

Impressions

Acheté au Salon du Livre, tout à fait par hasard ... en fait j'ai aimé la couverture et pour une fois je ne me suis pas trompé, j'ai bien pris le tome 1 ! (en ce moment je suis assez poissarde là-dessus)

Bref, j'ai pris ce livre au pif dans ma PAL, sans être vraiment dans ma période "polar historique". Je ne sais pas pour vous mais personnellement j'ai toujours des "moments" pour lire des livres. Un coup je suis dans une passe chick litt, un coup dans les thrillers, un coup dans la bit lit ... et si je prend un livre à contre coeur je risque de ne pas aimer ma lecture.

Trêve de blabla

Si vous n'aimez pas l'Histoire, Paris sous Louis XV, les intrigues de cour ou encore l'alchimie, passez votre chemin. En même temps, si vous êtes en train de me lire, c'est que vous avez lu le résumé et qu'il vous a plu (logique, quand tu nous tiens ^^). A cela j'ajouterais que OUI, il faut commencer cette série. 

Parce que Casanova est tellement énervant qu'il en devient amusant. Retors, charmeur, à l'image de son mythe, on a envie de le gifler et en même temps de sourire devant son attitude un peu pathétique

Parce que Volnay est trop fort (et le moine aussi). Le lien entre les deux sera, j'espère plus étoffé das le second tome, mais le duo fonctionne très bien. Entre l'un droit comme un I et avec un balai dans le  très consciencieux, et l'autre qui boit comme un trou et s'encanaille avec n'importe qui (oui oui, même s'il est moine), cela donne parfois des sacrés dialogues. 

Parce que l'ambiance de cour est tellement bien rendue qu'on a l'impression de se balader dans Versailles (mais fort heureusement, on n'a pas l'odeur)

Parce que la fin est juste géniale niveau rebondissement , et que j'avais pensé à tout sauf a ça

Parce que le triangle amoureux Volnay -Chiara-Casanova est délicieux

Parce que la galerie de personnages est divine : la Pompadour, le Roi, Sartine (détestable)

Parce que l'ambiance alambiquée alliant alchimie et intrigue est vraiment bien ficelée, sans temps mort, avec une envie furieuse de tourner les pages pour en savoir toujours plus

 

Alors oui, parfois les descriptions sont un peu longues, un peu confuses. Je n'ai pas tout saisi au niveau des composants chimiques, mais ça peut venir du fait que pour moi, le lion est un animal avec une crinière, la lune un astre et le mercure est le machin rouge qui grimpe dans les thermomètres. Parfois, Chiara est énervante avec ses minauderies et son attirance pour Casanova, qui est un type imbuvable. 

Mais que voulez-vous, la magie opère quand même. Et elle nous offre le luxe de remonter le temps avec brio, elle nous happe dans les méandres de Versailles et des caves de Paris. Cette série va prendre une place de choix dans ma bibliothèque, vivement la sortie des prochains tomes ! 

A lire !!!!! 

 

23 octobre 2021

La route

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Résumé du livre 

L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige, le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre: des hordes de cannibales terrorisent ce qui reste d'humanité. Survivront-ils à ce voyage?

 

Impressions

Dans une société marquée par la peur du 21/12/2012, ce livre donne un aperçu de toutes les craintes humaines. Les hommes sont morts, seuls quelques survivants subsistent tant bien que mal et s’entretuent les uns et les autres. Les deux protagonistes, un homme et son fils, marchent vers le sud en poussant un vieux caddie et se cachant dans les bois. Voilà pour le décor et les personnages.  Car tous le long du livre, ils ne sont que 2. Une chose rare, il n’y a pas de nom. Jamais. « L’homme », « le petit », « les gentils », « les méchants », « la femme », « le voleur ».Ils vont rencontrer deux ou trois humains, mais ce ne seront que des brefs passages peu développés. Le texte se présente sous forme de paragraphes courts, et les dialogues ne sont que peu marqués. Pas de verbes narrateurs du style « Raconte », « S’exclame », mais de temps en temps un « dit » assez répétitif. Le texte est simple, les phrases courtes, qui donne l’impression d’un récit décrivant un état des lieux. Les choses sont, point.

Pas d’action, pas d’intrigue, juste deux êtres dans leur quête de nourriture et de survie. L’auteur donne ici un formidable exemple de l’amour familial. L’homme donne tout à son fils, qui est jeune et fragile. Il lui épargne les horreurs de l’apocalypse, lui enlève de la vue les cadavres et lui apprend à chercher de la nourriture. Et surtout, il l’oblige à parler, pour ne pas qu’il s’emmure dans son esprit et qu’il devienne fou. « Tu ne me parles pas, dit-il. Il faut que tu me parles. ». Au-delà se trouve la grande question : que se passerait-il si la civilisation humaine disparaissait ? Comment survivre sans électricité, gaz, technologie ? Le constat du livre est effrayant, et laisse transparaitre la crainte première : la survie humaine n’est quasiment plus possible sans la technologie. Et la disparition de cette civilisation tue le concept d’humanité. Les hommes s’entre-dévorent, se tuent, se volent etc …

Cependant, malgré cette beauté effrayante et cette émotion qui transparait tout au long du texte, on a du mal à s’y accrocher, à y rentrer totalement. On ne sait rien du passé, et tout du présent, ce qui gène. Les lambeaux de passé décrits brièvement attisent notre faim sans la combler. Mention faite à la mère du petit, mais de manière trop dispersée et trop vague. On ne sait pas pourquoi l’homme et son fils ont survécu. L’apocalypse est décrite à mot couverts, il faut plus deviner que vraiment lire.  Cet exercice de réflexion gène dans la lecture, car il faut creuser au-delà des mots et faire des hypothèses qui n’auront pas de réponses. Le résumé du livre est mal fait : il fait miroiter des évènements quasi-inexistants : je m’attendais à une version de « la colline a des yeux », je me retrouve avec un « seul au monde » à l’échelle planétaire.

Ce livre est m’a donc donné une impression mitigée. L’expérience humaine y est fabuleuse mais j’aurais aimé que le texte soit plus profond et plus travaillé. Beaucoup de descriptions pour peu d’action.  Beaucoup de questions pour pas de réponses. Au début, c’est beau, au bout de cent pages, ça lasse. Et la fin étrange laisse un peu à désirer.

PS: j'ai regardé la bande annonce du film avec Viggo Mortenson, et je trouve le choix de l'acteur excellent. Quant à savoir si je le regarderai ... peut-être un jour ...

 

25 juillet 2020

Le jour des Cendres

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Résumé

Pierre Niémans, de l'office central des crimes de sang, et son adjointe Ivana Bogdanovitch sont envoyés en Alsace pour une nouvelle enquête. Un homicide a eu lieu au sein d'une communauté religieuse qui vit, sur le modèle des anabaptistes, de ses exploitations agricoles, et notamment de son prestigieux vignoble. Le corps d'un des principaux responsables a été retrouvé sous les décombres d'une église en pleine réfection. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un meurtre. Cependant l'autopsie a été pratiquée à la va-vite, l'église n'a pas été mise sous scellés et une fresque importante a disparu. Mais où trouver le coupable ? Est-ce une vengeance, un règlement de compte, ou la dissimulation d'un terrifiant secret ?

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Impressions 

Nous retrouvons Niémans, qui a l'air d'être devenu le "régulier" de JC Granger dans ses derniers opus. Pour ceux qui n'ont pas suivi (et je les comprends !), Niémans est bien le commissaire des Rivières Pourpres (aka Jean Reno et sa voix grave). 

Un des points à retenir au niveau des Rivières Pourpres : la fin change entre le film et le livre. Dans le film, tout va bien, tout le monde finit content (sauf les méchants, qui sont réduits à l'état de surgelés Picard) et Niémans adopte un chien. C'était quand même vachement plus pratique pour faire la daube suivante les Rivières Pourpres 2, qui est un scénario original et non une reprise de film. Dans le livre, Niémans disparait dans un torrant, fin tragique pour ce héros solitaire qui en plus s'est fait ouvrir le ventre de part en part. J'avais a-do-ré ce livre. 

Miracle de l'écriture, Niémans est revenu (halléluja), il n'est pas mort, il a été sauvé in extremis (sans blague) et a même repris le boulot, mais dans un autre service, qui traite des crimes un peu particuliers. Vous la sentez venir, la perche de 12 mètres de long ? Flanqué d'une boule de nerf nommée Ivana, il revient donc dans la Dernière Chasse, un thriller qui a été un de mes coup de coeur tant par l'intrigue que par l'ambiance noire et pesante. Notons au passage qu'il y a eu un loupé monumental, la série télé mettant en scène Niémans et Ivana ayant repris pour son premier épisode l'intrigue de "La Dernière Chasse", mais avant sa sortie. Ce qui a fait râler dans les chaumières, car en matière de spoil, je pense qu'on est dans du high level (pour ma part, j'avais arrêté avant le début réel de l'enquête donc j'ai eu une impression de déja à vu uniquement dans les premières pages). 

Bref, troisième enquête, et là, je ne sais pas si c'est l'effet confinement ou bien si JC Granger voulait une petite intrigue planplan, mais en matière d'intensité et de frissons, on reste sur sa faim. L'intrigue est ... je n'ai pas vraiment de mots, elle est intéressante mais j'ai eu l'impression qu'il manque quelque chose. Elle aurait pu être tournée différemment et devenir un p*tain de fil conducteur. Mais là, Niémans court à droite et à gauche sans rien trouver et il faut l'arrivée de l'ancien clodo reconverti en ermite oblat dans les dernières pages pour - ô miracle - que tout se dénoue. Impression d'avoir perdu notre temps pendant les trois quart du livre ? Check.  

Ivana de son côté est infiltrée et les chapitres de son point de vue sont plats. Elle oscille entre fascination et curiosité pour cette communauté particulière, sans vraiment nous toucher. On a l'impression de relire trois fois les mêmes scènes (Niémans qui débarque dans la Communauté, "reviens avec moi ta couverture est grillée" "nan je veux pas" "d'accord".). Mouais ... on est loin de la fougue, de l'action pure, de ce petit quelque chose qui vient du ventre et qui nous oblige à tourner les pages vite, très vite. 

Survolage. C'est le mot qui me viens à l'esprit. Survolage des personnages, qui auraient été tellement plus intéressant avec quelques pages de plus. Je ne me suis attachée à aucun d'entre eux, même Niémans m'a semblé fatigué, étouffé, plus lissé. Desnos ? Un pantin. Jakob ? Une ombre. Rachel ? Mouahaha. Survolage des scènes, qui sont redondantes. Niémans arrive, repart, puis au final on s'en fout complètement, de celui qui est mort au début, et ça devient tellement brouillon qu'on passe dessus. Survolage d'une intrigue sous fond d'eugénisme, de pureté du sang, de secte qui aurait pu partir loin, très loin, et qui au final se retrouve être une pâle copie des Rivières Pourpres. En moins gore, en plus lisible (sans doute une volonté de convenir au plus grand nombre ?). Ouais, quleques morts, mais on n'a tellement pas le temps de s'attacher aux personnages que ranafoute en fait. Quant au "terrifiant secret", oula, c'est bien vendu pour pas grand chose en réalité. Et cette fin, tirée par les cheveux, ce meurtrier si éthéré, ces raisons posées là, dans l'intrigue, cimentées avec un mortier si grossier qu'on se demande comment ça tient.

Allez, inutile d'en faire trois tonnes, ce livre n'est pas son meilleur. Il fera passer un bon moment de lecture (j'ai passé un bon moment, hein), mais question papillons dans le ventre, on repassera. 

 

 

 

16 juillet 2020

Agatha Raisin

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Impressions

 

Quand j’ai entendu parler d’Agatha Raisin, les livres étaient encore en VO et je les avais pris en E-Book afin de pouvoir enfin essayer de lire en anglais.

Loupé, ils ont dormi dans ma Kobo pendant des années sans en sortir.

Sont arrivés les exemplaires en français, avec des couvertures justes choupi. Comme je suis une fille faible et dotée d’un porte-monnaie râleur, mais compréhensif (je parle bien de ma carte bleue, pas de Chéri), ils sont tous arrivés au fur et à mesure dans ma PAL et ont été lus aussi sec.

Aujourd’hui, 23 tomes sont sortis et sont passés entre mes mains. Alors, quid de cette Agatha Raisin qui fait tant parler d’elle ?

 

Agatha, c’est un mélange de Tati Danielle (pour le caractère) et de Catherine Frot (pour le physique). Elle a tellement de défauts qu’on se demande comment elle peut avoir des amis. Et puis en grattant sous la surface, on arrive à s’attacher à ce bout de femme revêche, mais si humaine. Pourtant, me connaissant, c'est loin d'être gagné lorsque je trouve les héros agaçants. Agatha fait fort dans l'anthipathique, mais allez savoir ... ça fonctionne. 

Ses enquêtes ne sont pas du plus grand suspens, et on évitera de les lire pour savourer un twist final ou des rebondissements aussi chaotiques que les suspensions d’une Catrel. Mais il y a un petit je-ne-sais-quoi qui rend les aventures d’Agatha aussi addictives qu’une bonne part de gâteau au chocolat.

 

La plume de l’auteur est un des points forts de ces livres. Un style sans prise de tête, sans situations retorses. Tout se déroule de façon linéaire, avec beaucoup de fluidité, permettant une lecture aisée. Les personnages reviennent régulièrement (bon, sauf les morts), ce qui évite de devoir revenir trois chapitres en arrière car on a oublié qui était qui. Cela pourrait passer pour de la simplicité, à côté d’autres auteurs (Christie, Doyle), mais :

1)      La simplicité a du bon et c’est à mon sens ce qui fait le charme de cette série : elle est lisible à tout âge (ma grand-mère de 94 ans était une grande fan). Quand on lit un Agatha Raisin, on sait qu'on va pouvoir se dorer la pilule au soleil sans froncer les sourcils en se creusant les méninge, qu'on va pouvoir arrêter de lire le temps de se remettre de la crème solaire (et on saura toujours qui est Charles, Mrs Bloxby ou Bill en reprenant la lecture) et que même si on se pâle devant la moindre goutte de sang, c'est toujours tellement bien édulcoré qu'Agatha pourrait faire un remake de massacre à la tronçonneuse, ça passerait crème. 

2)      Pas besoin de mettre des cadavres dans les placards et d’accuser le majordome, nous, ce qui nous intéresse, c’est de voir Agatha résoudre le crime en faisant ses trucs de détectives si rocambolesques.

 

L’humour, typiquement british, savamment distillé entre les pages, ajoute un charme. Agatha se retrouve toujours embarquée dans des situations qui la dépassent.  Ajoutons à cela des dialogues savoureux, à coup de venin, car les personnages ont tous une absence totale de filtres. Si un protagoniste veut dire à Agatha qu’elle est une vieille bique, elle le lui dira. Le manque totale de diplomatie, une certaine propension à l’incorrection, mais sans jamais verser dans le graveleux ni le grossier, tels sont les caractéristiques de ces échanges qui peuvent déconcerter (moi la première. Il m’arrive sans cesse d’ouvrir de grands yeux en me disant « punaise mais je n’ai jamais vu ça dans un roman »). On oublie la distinction à la Hercule Poirot, la politesse de circonstance à la Miss Silver. Si Agatha a envie de dire *erde, elle le dira haut et fort. Si un personnage a envie de l’envoyer paitre, il le fera avec une décontraction peu rencontrée jusqu’alors.

 

Mais parler d’Agatha Raisin sans parler de la kyrielle de personnages secondaires, c’est comme parler de Donald sans Riri, Fifi et Loulou.

Tout au long des tomes, Agatha va se créer une cour qui revient régulièrement dans les pages. Caricaturaux ? Un peu. Attachants ? Beaucoup. Indispensables ? Assurément. Et pêle-mêle, on a (je vais essayer de ne pas spoiler) :

Le voisin bellâtre dont Agatha tombe éperdument amoureuse, mais qui n’en a rien à faire (sur ce point, on est dans le GROS cliché.) ; l’aristocrate fauché qui entre et qui sort à la manière d’un valet sur une scène de théâtre ; la femme du pasteur, toujours sereine, toujours présente, bien trop lisse et trop sucrée mais on adore ; le pasteur, un gros abruti ; la jeune fille admirative, image virginale qui épure cette clique un peu trop cinquantenaire ; le policier, aka meilleur ami, aka le gentil dans toute sa splendeur, et le sauveur de pas mal de situations ; l’inspecteur / commissaire / autre flic qui ne peut pas supporter Agatha et qui la tourne systématiquement en dérision pour au final se retrouver le bec dans l’eau ; l’ami, jeune (gay ?) totalement décalé dans cette image de campagne profonde, une sorte de Lady Gaga qui prendrait exemple sur Elton John .

Vous l’aurez compris, Agatha sait s’entourer, pour notre plus grand plaisir.

 

Les intrigues se ressemblent beaucoup, on sent quand même l’effort de se renouveler à chaque fois. Pas simple non plus de faire intervenir tous les protagonistes en peu de pages, et de les mettre en scène sans avoir l’impression qu’ils arrivent comme un cheveu sur la soupe. Il n’en demeure pas moins que le charme des Cotswolds fonctionne systématiquement. Pour un peu, on verrait les cottages au toit de chaume, les deux chats gambader dans le jardin, le jardin fleuri de Mrs Bloxby, le soleil qui joue entre les nuages et ces paysages si particuliers.

A lire, à savourer avec une tasse de thé, des scones et une solide envie de s’évader sans se prendre la tête.

 

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15 juillet 2020

Anno Dracula

 

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Résumé

Londres, 1888. La reine Victoria s'est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner " le baiser des Ténèbres " et boire le sang qui leur assure l'immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d'argent, en s'attaquant aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.

Impressions

En ce moment, je suis dans ma passe victorienne. Ca ne m'était pas arrivé depuis ... oula, un sacré bout de temps. Mais l'avantage des livres, c'est qu'ils dorment tranquillement dans la PAL jusqu'au jour où on vient les chercher, parce qu'on a vraiment envie de les lire à ce moment précis. Après "Un intérêt particulier pour les morts" et "OscarWilde et le meurtre aux chandelles", j'ai sorti "Anno Dracula", conseillé par Olivier. Et c'est un superbe coup de coeur.

Je vais essayer de vous parler de ce livre sans m'emballer, mais ça va être difficile. Car tout, absolument tout est génial. Tout d'abord, la couverture : superbe. Je l'ai d'ailleurs emmené au boulot, et presque tout le monde m'a demandé ce que je lisais, tous attirés par cette couverture aux accents d'affiche de film. J'en serais presque à le mettre en vitrine, tellement j'aime cette mise en page. 

Outre la couverture, il faut entrer dans le vif du sujet. Je dois dire que le résumé m'a semblé, au premier abord, un peu bizarre. Dracula, Victoria, c'était déjà vu. Mais je n'avais pas encore goûté au style de l'auteur, qui arrive en un beau tour de force, à redonner vie de manière originale à une époque les plus utilisées en littérature. L'époque victorienne, tout le monde connait : les crinolines, les rues de Londres, le fog, l'ambiance british à la fois mondaine et pauvre ... ici, ce cliché est respecté, amplifié, et sublimé par la présence d'une société vampire se mêlant parfaitement au commun des mortels. Les mots coulent tous seuls, ça se lit d'une traite, et sérieusement, on s'y croit. La mythologie vampirique est modelée à l'image d'un Londres sous la coupe de Dracula, et d'une lutte permanente entre la volonté de devenir non-mort ou de rester vivant et de vieillir. Les thèmes abordés sont percutants, tout comme l'intrigue de base, reprenant le mystère de Jack l'Eventreur, et le remaniant avec une explication tout bonnement géniale. 

Parler de ce livre, c'est comme essayer de décrire à un aveugle le film "Avatar". C'est difficile, et tant qu'on n'a pas été plongé dans cette aventure, on ne peut pas comprendre l'engouement créé. Rarement j'ai été confrontée à un livre aussi bien écrit, aussi bien documenté, aussi addictif. Les personnages sont tous très bien travaillés, et on suit leurs aventures au fil du récit avec avidité. Il y a tous les stéréotypes, de l'espion charmeur à la vampire puissante, et on y croise également des personnages de grande envergure, tels que Wilde (encore lui !), le Dr Moreau, le Dr Jekyll, Sherlock Holmes ... en revanche, Dracula n'apparait qu'au bout d'environ 300 pages. Ce qui est, à mon sens, un crédit à rajouter à l'auteur, car il arrive à parler du personnage principal, celui par qui tout à commencé, pendant des centaines de pages sans qu'on puisse le voir un seul instant. Il n'arrive qu'à la fin, pour une scène très courte ... mais franchement, c'est tellement bien fait que ça passe ! De même que Victoria, qu'on ne rencontre que l'espace de dix pages à peine, et qui disparaît très vite du roman ... alors qu'elle est également la cause de tout ce qu'il se passe à Londres. 

Vous l'avez compris, j'ai adoré ce livre. La suite vient de sortir, et elle sera dans ma PAL cette semaine. Si vous aimez l'époque victorienne, le steampunk, les vampires, l'ambiance londonienne, les intrigues travaillées et les livres dont on ne peut se détacher ... sautez sur "Anno Dracula", vous ne le regretterez pas !  

14 juillet 2020

10 bonnes raisons d'être célibataire

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Résumé 

Un de perdu, dix de retrouvés !
Depuis que Simon m’a larguée, rien ne va plus. Moi, Rachel Summers, je suis de nouveau célibataire – ce qui ne m’était pas arrivé depuis belle lurette. La déprime, quoi. Heureusement, après une bonne cuite, Emelie et Matthew, mes deux meilleurs amis, ont concocté pour moi une liste sur-mesure : celle qui me fera découvrir les joies du célibat.
Sur les murs de mon appartement, j’ai écrit : « Simon est un connard ». C’est un bon début. Il me reste quinze jours pour changer de look, partir à l’étranger, me faire tatouer, enfreindre la loi et dégoter l’homme de ma vie. Alors, pari tenu ?

 

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Impressions

Repéré dans la blogo grâce à Jessica, qui l'avait caractérisé de "livre doudou", je me suis empressée de sortir ce livre. Cela faisait un petit moment que je n'avais pas sorti de livre de Chick Lit. Ce genre est présent dans ma bibliothèque, mais je dois avoir un certain état d'esprit pour le lire. Comme tout un chacun, j'ai mes passes ... un coup je ne vais jurer que par les thrillers, un autre par le YA, ou encore par les romans historiques.

Ici, la Chick Lit a parlé. Une tasse de thé, quelques chocolats et je m'y suis plongée pour au final en ressortir tout à fait charmée. 

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Rachel Summers pourrait être votre soeur. Ou votre meilleure amie. Ou même vous. Bref, c'est une personne lambda comme vous pourriez en croiser dans la rue. Elle n'a pas de super-pouvoirs, elle ne fais pas du 34, elle fait des listes pour tout, elle adore le vin blanc et ne jure que par Em et Matthew, ses deux meilleurs amis. Et Rachel s'est faite larguer. On suit donc les péripéties de sa vie de nouvelle célibataire, qui n'est pas sans apporter son lot de déconvenues et de surprises. 

Autant le dire tout de suite, je me suis beaucoup retrouvée dans ce livre, et j'ai eu pour Rachel une réelle affection. Ce petit bout de femme dynamique possède un caractère et un esprit de répartie hors norme, qui font au pire sourire le lecteur, au mieux le faire éclater de rire. Il faut dire que l'auteur ne lésine pas sur les situations assez cocasses pour pimenter le récit : 

"Poussant Emelie sur le canapé, je plissai les yeux, resserai ma queue de cheval et m'assurai que la serviette était bien en place. Puis, me servant des coussins comme trampoline, je bondis sur le dos de Matthew. Un bras autour de son cou, je tentai de lui arracher le papier des mains pendant qu'il tournait en rond en poussant des cris stridents. 

- Fais-la descendre! s'écria-t-il en décrivant des cercles comme un poulet décapité. 

[...] Tout ce que je voulais, c'était ce putain de papier. Matthew en était à son quatrième tour quand je réussis à le lui arracher des mains. Au moment précis où je perdais ma serviette.Sans me préoccuper du fait qu'au moins trois de mes voisins me regardaient me promener à poil dans mon salon sur le dos d'un gay d'un mètre quatre-vingt-dix, je retombais sur mes pieds et lu rapidement le mot." (cette situation aurait totalement pu m'arriver).

L'habileté de l'auteur réside aussi dans le fait de traiter un sujet devenu universel dans le monde de la chick-lit (aka LA rupture, avec un grand "LA") de façon légère et véridique. Chaque fille qui s'est fait larguer au moins une fois dans sa vie se retrouvera dans ces lignes. Chacune pourra dire à un moment donné du récit "hé, mais oui, j'ai fait ça !". Si ce n'est pas écrire "Simon est un connard" à la peinture rose sur son mur de salon comme Rachel, ça sera surement prendre une cuite avec ses amis pour oublier, se relooker, écrire une lettre d'insulte ou encore déprimer devant le rayon plats à emporter d'un supermarché. Pourtant, pas de mièverie, même si on reste dans les bons sentiments, avec le combo gagnant "Héroïne + meilleurs amis qui déchirent + Situation qui ne peut arriver que dans les romans". Tout est bien qui finit bien, sans grande surprise, mais avec beaucoup de fraicheur. Em et Matthew sont les stéréotypes des amis sans vie sociale, trop occupés à remonter le moral de Rachel. Pourtant, ce duo fonctionne très bien, amenant de l'excentricité et du rythme, avec leurs idées saugrenues ou leurs répliques qui m'ont plus d'une fois fait sourire : 

"- Maintenant, tu as plusieurs options. On peut se bourrer la gueule, dire du mal de lui et se trainer chez toi avec un kebab. Ou alors on peut se bourrer la gueule, tu peux pleurer et te montrer complètement pathétique, et ensuite on se traîne chez toi avec un kebab.

- Pitié, dis-moi qu'il y a une troisième option.

- Troisième option : on se bourre la gueule, on imagine ta nouvelle vie trépidante et on se traine jusque chez toi avec un kebab, fnit Matthew.

- J'ai le droit de voter? dit Emelie en levant la main. Je préfère la troisième solution et je suggère une pizza à la place du kebab.

- Non, ça doit être du kebab, déclara Matthew. C'est la seule situation où je peux en manger sans culpabiliser à mort après. Toutes les calories consommées durant les quarante-huit heures qui suivent une rupture sont nulles ou non avenues."

Pour citer Jessica, ce livre est un "livre doudou". Il fait chaud au coeur, il remonte le moral, il n'est pas prise de tête et donne le sourire. Idéal pour les jours de pluie, je l'ai savouré jusqu'à la dernière ligne sans m'ennuyer un seul instant. Rachel m'a mit beaucoup de baume au coeur, je l'ai quittée avec beaucoup de regret. Voici un roman chick lit à placer dans mon top dix, sans hésiter. 

 

Les dix bonnes raisons d'être Célibataire : 

1) Changer de look

2) Partir à l'étranger

3) Se faire tatouer

4) Enfreindre la loi

5) Trouver un cavalier pour le mariage de son père

6) Ecrire une lettre d'insulte à son ex

7) Sauter à l'élastique

8) Recontacter son premier béguin

9) Faire du sport

10) Faire flamber la carte de crédit

17 juin 2020

La découverte du mois : J.R Dos Santos

Dans ma PAL trainait un livre que j'avais entamé, puis reposé (ça m'arrive lorsque je n'arrive pas à rentrer dans le récit). J'ai depuis longtemps abandonné l'idée de comprendre mes passes de lecture, tantôt je dévore des thrillers, tantôt de la chick lit, tantôt je suis plus intrigues ésotériques ou encore romans historiques... 

Bref, à force de croiser ce livre dans les librairies, de me dire "ah oui, il est dans ma PAL, je vais peut-être le li...oh, un autre titre super", j'ai fini par le sortir, de virer le marque-page qui moisissait entre les pages et de reprendre à zéro. Ce livre, c'était "La formule de Dieu", de J.R Dos Santos. 

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Déjà, la couverture me tentait bien, car Albert Einstein a quand même une bouille sympathique. C'est l'archétype du papy, avec le regard doux de l'épagneul breton et la moustache qui pique. Quand au résumé, je suis loin d'être calée en astrophysique, mais ça ne doit pas être bien sorcier. Emportée dans mon élan, toute frétillante, j'ai ré-entamé la lecture de ce livre. 

Aouch. Comment dire? Ce livre a eu le mérite de me faire connaître des sommets de sentiments mitigés. Si on écoute mon avis, je n'ai pas aimé. Le personnage est ultra-niais, pose des dizaines de questions qui, au final, ne sont pas trop utiles, la trame de l'intrigue est presque inexistante, bref, si j'étais méchante, je dirais que ce livre est une vaste fumisterie. Mais je ne le suis pas, et je me contenterais de dire que j'ai ramé. Du genre ça : 

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Mais je me suis accrochée. J'ai râlé interieurement, parce que sincèrement, c'est pas possible : les personnages s'écoutent TROP parler. Un peu comme si en demandant innocemment à tata Jeanette "dis, comment tu l'as rencontré, tonton Achille?", elle te déballe l'histoire familiale au grand complet et en plus te fait une dissertation sur l'attirance physique et la construction du boulevard de Strasbourg car c'est là qu'il l'a heurté par mégarde en bicyclette parce qu'un pavé était descellé.  

Genre les explications demandent de suivre à la lettre près le déroulé parce que si tu loupes juste un mot, tu es obligé de tout recommencer depuis le début parce que tu ne comprends plus rien.

Genre les explications font souvent 10 P*TAIN DE PAGES ! 

Genre on s'en fout 

Genre tu menaces le personnages principal de le pendre par les narines en le fouettant avec des orties à chaque fois qu'il ouvre la bouche pour poser une question... parce que tu sais que tu es reparti pour dix autres pages de blabla. 

Bref, ce livre est juste fait pour étaler sa science. Tu en ressors lessivé parce que 1) tu as compris que tu étais un imbécile fini 2) au final tu ne te souviens même plus de l'intrigue 3)ton cerveau a fait quatre tours sur lui-même. 

C'est lourd. 

 

Alors comme je suis un peu maso sur les bords, j'ai lu un deuxième volume : 

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Bon, ici, l'intrigue m'a mieux plu, parce que les machins un peu ésotériques, c'est ma tasse de thé. 

Mais ...

J'ai eu envie de gifler le personnage principal. Impossible de trouver autant de suffisance et de hauteur ailleurs. Le mec passe son temps à démonter les visions des autres en affichant un petit sourire que j'imaginais bien narquois (bien que l'auteur veuille le faire passer pour un gentil). Pendant TOUT le livre, il expose un avis certes très intéressant sur un aspect de la religion, mais tourné de manière tellement maladroite : on repart encore pour des dizaines de pages d'explication. Et sans arrêt, j'ai eu l'impression de voir la même scène sous mes yeux : la policière expose son point de vue, T. sourit et démonte tout. Elle est sur le point d'exploser, essaye de contrer, et il lui redémonte tout. 

J'ai envie de dire : c'est quoi l'intérêt de le tourner ainsi ? 

Si je voulais lire un livre de rhétorique, j'aurais choisi ce livre. Mais zut, moi je voulais lire un bon bouquin pour me détendre, avoir une chouette intrigue et passer un bon moment. Pas me casser la tête toutes les deux pages pour voir un dialogue interminable et des scènes qui se ressemblent. 

Encore une fois, étalage de connaissances de manière suffisante. Et ce personnage ... à secouer comme un prunier ! 

 

Afin de nuancer un peu ce déluge de râleries, je tiens à préciser que les connaissances évoquées sont néanmoins absolument passionnantes. Je veux dire, quand on prend le temps de décortiquer un peu les explications, on découvre des aspects certes un peu techniques mais qui nous font dire "ah ouais, pas bête!". Du coup, c'est vraiment dommage que ce ne soit pas tourné différemment, car je pense que l'auteur tient des pépites dans ses mains. 

 

Tout ça pour conclure quoi ? Je me suis couchée moins bête même si j'ai oublié les 3/4 des infos. Tomàs fait grincer des dents. J'ai lu les deux autres ouvrages de l'auteur : la suite de la formule de Dieu : même accabit ; une histoire sur Christophe Colomb, qui fait moins étalage de connaissances mais qui ne m'a pas emballée plus que ça. 

Découverte plus que mitigée, mais au moins j'ai essayé en lisant les 4 ouvrages ! 

11 juin 2020

Le labyrinthe : étude du livre et du film (article long !)

De retour  pour vous parler de la saga "Le labyrinthe". Il faut dire que lorsque le film est sorti, je n'avais pas lu le livre. Je suis ressortie de la salle de cinéma enchantée par toute cette action, ce concept, les acteurs ... et puis j'ai lu le livre. Et je me suis prise une grosse claque dans la figure. 

Je ne peux pas dire que ça m'a fait moins aimer le film. Pour moi, les changements entre le livre et le film ont été tels que ce sont, à mes yeux, deux entités différentes qui gardent juste la même trame. Petit point sur mes impressions entre les deux : 

 

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ATTENTION SPOILERS SI VOUS N'AVEZ PAS LU LE PREMIER TOME OU SI VOUS N'AVEZ PAS VU LE FILM !

 

Le décor : dans l'ensemble, je l'ai trouvé bien respecté. On retrouve dans les deux (film et livre) l'idée du Bloc, espace délimité par les murs, dans lequel on retrouve divers bâtiments utilisés par les Blocards. Le livre est beaucoup plus précis que le film : la présence de la grange, de la salle des cartes, du réfectoire ont été éludés dans le film. Cependant, je pense que cela n'est pas gênant dans le sens où le livre porte beaucoup plus attention aux détails, contrairement au film centré sur l'action. Le cimetière, la ferme (quoiqu'un peu différente entre les deux adaptations) et la Boîte sont présents et conformes à l'idée qu'on peut s'en faire. 

En ce qui concerne le Labyrinthe, je suis un peu mitigée, dans le sens où on élude dans le film l'ENORME POINT IMPORTANT : la Falaise, qui, à mon sens, prend toute sa dimension dans le livre. Ca aurait été un élément très intéressant à développer dans le film, car la Falaise est à la fois un endroit de malheur (les suicides de quelques blocards ou punitions décidées par le groupe) et la porte de sortie rudement bien cachée par les Créateurs. Bref, un point totalement disparu dans le film, ce qui est bien dommage. 

 

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La trame : respectée dans les deux, en ce qui concerne le début, milieu et fin : Thomas arrive, il cherche à s'échapper comme les autres, il rassemble les autres et s'enfuit pour au final déboucher dans une salle et comprendre qu'ils sont le fruit d'une expérience. Entre les deux, c'est du free-style total entre le livre et le film.

 

 

Le temps qui s'écoule : pas respecté du tout. Dans le livre, Thomas reste une semaine environ, prend le temps de s'adapter aux différents travaux, dort, mange, lie connaissance, apprend le quotidien. Térésa reste dans le coma un certain temps avant de se réveiller. Dans le film, Thomas arrive, en mode super-héros, dézingue tout en trois jours et fait sortir les autres du Labyrinthe au bout du quatrième. Térésa reste dans le coma quelques heures, histoire de se prendre pour la Belle au Bois Dormant, et finit par lapider les garçons du haut d'une Tour, façon "Bataille du Gouffre de Helm" (les orques en moins).

 

 

L'histoire en profondeur : comme je l'ai dit plus haut, c'est du fee-style total entre les deux ! 

 

Les personnages : on va les reprendre un par un (les principaux).

 

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Thomas : si le physique reste cohérent entre le livre et le film, son caractère est différent. Dans le livre, il est à la fois agaçant et touchant. Ses réactions sont humaines (quoique ...) : il râle, pleure, crie, rassure, il fait sa tête brulée, a quelques moments d'orgueil et de suffisance, tombe sous le charme de Térésa, ressent des émotions, bref, le personnage est très bien travaillé, avec ses côtés sombres, ses moments de doute et d'espoir. 

Dans le film, Thomas, c'est un peu le Jack Bauer du Bloc. A peine arrivé, il réussi à se mettre (presque) tout le monde dans la poche. Niveau émotion, j'oscille entre Groot (dans les Gardiens de l'Espace) et Percy Jackson. Je m'explique : Oubliez la romance avec Térésa. Il la regarde comme Hans Solo regarde Chewbacca. Aucune alchimie entre les deux (mis à part peut-être lorsqu'ils sont au gnouf). Oubliez aussi les moments de doute, de colère ou d'orgueil. Thomas, c'est un roc, celui qui prend toutes les bonnes décisions, qui sauve Alby (ça c'est respecté au moins), qui tue un Griffeur de manière spectaculaire, bref, Chuck Norris à côté de lui ressemble à un Schtroumf (avec la barbe). Ce côté gros dur, lisse de caractère, qui réussit tout est un peu agaçant, surtout quand on connait le Thomas du livre. 

 

Térésa : dans le livre, c'est celle qui file un coup de main, même si 90% des blocards s'en méfient. Elle a son caractère aussi, et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle ne m'a pas semblé super sympathique, mais au moins, elle est utile à l'histoire. Son attachement à Thomas est choupinou, c'est grâce à elle qu'il réussit à ne pas sombrer le plus souvent dans la peur ou le désespoir. 

Dans le film ... bonjour plante verte ! Même sans avoir lu le livre, je me demandais ce qu'elle fichait ici. On comprend qu'elle a un lien avec Thomas, mais c'est tout. Elle est aussi utile qu'un cataplasme sur une jambe de bois (merci Mamie pour cette expression). Elle promène son joli minois dans le Bloc, se pose beaucoup de questions, aide quand même Thomas à trouver des réponses qui sont cachées en lui, mais au final, il n'existe aucun lien entre elle et les autres. Son personnage a été cruellement sous-exploité. 

Et là, je fais une pause pour hurler comme un putois m'interroger calmement (hum...) : qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de ces incapables de scénaristes pour ELIMINER purement et simplement un ELEMENT CAPITAL du livre dans l'adaptation cinématographique? A savoir le lien télépathique entre Thomas et Térésa. Qu'on ne vienne pas me dire que c'était "un détail de l'histoire" (JM Le Pen, sors de là !). Ce point est juste primoridal pour comprendre aussi le lien entre les deux personnages. Mais forcément, comme dans le film, la relation Thomas/Térésa est aussi étroite que l'Arc de Triomphe ... hop, on squeeze ce "petit détail" ... (curieuse de voir ce qu'il vont faire pour le deuxième film, vu que c'est un peu l'ELEMENT CAPITAL aussi du TOME DEUX, bande de glands ! )

 

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"Ecoute, ils n'ont pas assez d'argent pour faire comme dans le livre. Alors on se parle pas par télépathie, on se regarde de temps en temps d'un air mystérieux, mais pas trop parce que tu as une gueule de wookie avec ta crinière, on vérifie qu'on a pas de salade coincée entre les dents, et tu prends un air concentré quand on découvre un truc intéressant. Okay?" 

 

Je reprends ma voix d'hôtesse de l'air pour vous parler de Gally. Si on excepte un ENORME GOUFFRE entre le livre et le film pour ses actions (qu'on verra plus loin dans cet article), le personnage est bien respecté (hourra!). Manipulateur, vicieux, colérique, haineux, froussard, c'est le parfait stéréotype du grand méchant. Il déteste Thomas, mais au final, fait preuve de plus d'inconscience dans le livre (avec l'attaque de la ferme par les Griffeurs) que dans le film, où il se contente d'agiter son bâton en fronçant les sourcils. 

 

Newt, quand à lui, m'a été plus sympatique dans le film (bon ... ok c'est parce que Thomas Sangster est ... hum, passons). Plus humain, plus sympa, même si ses apparitions sont courtes. On sent le pilier de l'équipe, le "number two" qui gère quand Alby est hors course. Dans l'ensemble, ce personnage a été bien interprété. Le livre en fait un dirigeant plus mature, mais ce n'est pas le personnage qui m'a le plus choqué dans les deux adaptations.

 

Chuck, le plus jeune, est (pour ne pas changer) différent. Dans le film, il est un peu geignard, un peu gamin, on ressent bien son jeune âge. Dans le livre, c'est un jeune garçon dont la personnalité est certes plus développée, . Il aime beaucoup taquiner, jouer des tours, rembarrer, mais on sent quand même au fond de lui que c'est un moyen de défense pour ce monde auquel il se sent étranger. Chuck est le seul à s'interroger réellement sur ce qu'il y a dehors, si une famille l'attend, sur ce qu'il fera une fois sorti ... il est attachant, à la manière d'un petit frère qu'on aimerait étrangler et protéger à la fois. Sa mort est une des choses les plus dures à lire de ce livre, car elle arrive à la fin, une fois que le lecteur souffle et se dit "c'est bon, tout est bien qui finit bien". Il reste un des leitmotiv de Thomas, qui se poursuivera dans le tome 2 (à l'heure où j'écris ses lignes, je n'ai lu que le début de ce dernier). 

 

Minho, le dieu des coureurs, est carrément plus canon dans le film que dans le livre (excusez cette remarque strictement féminine...). Hormis cela, son personnage est un des plus respecté (si on excepte que le film élude carrément son importance dans les réunions entre matons et dans le groupe en général). Intègre, honnête (il n'hésite pas à avouer qu'il a laissé Alby en plan pour s'enfuir), c'est sans doute, avec Newt, le meilleur allié de Thomas.

 

Alby ... oh mon Dieu, Alby ... je vais encore hurler comme un putois mais sérieusement, qu'est-ce qu'ils ont foutu avec ce personnage ??? Ma plus grosse déception. Dans le film, Alby déchire tout (moins que Thomas, faut pas déconner, c'est le héros.) Alby, il est capable de t'arrêter une dispute en claquant des doigts et en faisant les gros yeux (pitié, viens à l'école!). Il se fait piquer, mais se bat comme un chef pour survivre. Il meurt comme une mer... pardon, il se sacrifie pour que les autres survivent lors de l'attaque des Griffeurs. Il est fédérateur, il est grand, il est pas beau, il a du charisme, il a vécu un mois tout seul dans le Bloc (tiens tiens, encore un point pas respecté du livre). Bref, Alby, c'est Bouddha avec une pointe de Thor. 

Dans le livre ... oh my god ... c'est l'opposé. Je l'ai détesté. Il passe son temps à être contre les idées de tout le monde. Il respecte Thomas, mais pas de réel lien entre eux. Il envoie promener tous ceux qui lui parlent. Il est devenu cinglé après sa piqure par le Griffeur. Il est tour à tour agaçant, pathétique (pour la salle des cartes), froussard, il refuse de partir du Bloc ... bref, Alby, c'est un peu le Gally du film. Là, je marque son personnage au gros marqueur rouge. Heureusement qu'on le laisse rapidement de côté (au final, j'ai pas l'impression qu'il manque plus que ça aux autres). Son sacrifice est néanmoins un point positif, mais sincèrement, je n'ai pas adhéré au personnage malgré quelques moments touchants où il montre sa fragilité (après l'incendie des cartes).

 

Et si on passait à l'histoire en elle-même ? (vous pouvez faire une pause-pipi si vous voulez, car je vais écrire un roman)

Alors ... par où commencer ? 

On ne va pas rentrer dans les détails quand même.

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"Ils ont une drôle de tête, les homards, dans le coin" ... 

Début : Thomas arrive, amnésique. Il ne sait pas qui il est, qu'est-ce qu'il fait ici. Il découvre le Bloc et ses habitants. Au passage, beaucoup plus de personnages dans le livre, comme le cuistot, ou quelques blocards sympas qui auraient été cool à voir dans le films ... à se demander comment ils vont faire pour les insérer dans le film n°2, car j'ai l'impression qu'ils ont une grande place dans le tome 2 ... Détail absent du film, Thomas partage le quotidien des autres. C'est un peu Martine à la ferme, la testostérone en plus et les émerveillements en moins.

Dans les deux adaptations, on fait la connaissance des Griffeurs. Gros moment de divergence. Dans le livre, ils font penser à des limaces qui roulent. Dans le film (sans doute pour plaire au public), ce sont des énormes bestioles moitié araignée, moitié mite mutante, qui font bien peur. Leur piqûre peut tuer dans le livre, il y a un sérum à injecter. Dans le film, après des moments douloureux, les souvenirs remontent, mais pas de trace de sérum. 

Le lendemain de l'arrivée de Thomas, une fille arrive : Térésa. Elle est plongée dans le coma, qui dure quelques heures dans le film, quelques jours dans le livre. Elle communique avec Thomas par télépathie (dans le livre). A noter que l'élément de suspens (le papier sur lequel est écrit "c'est la dernière, après il n'y en aura plus" est bien mené dans le film comme dans le livre.). 

Arrive le moment où Thomas part sauver Alby et Minho dans le Labyrinthe. Dans le livre, les deux coureurs ont trouvé un cadavre de Griffeur et sont partis l'examiner, se faisant attaquer par ledit Griffeur qui n'est pas mort. Dans le film ... on zappe l'explication. Thomas suspend Alby dans le lierre et s'ensuit une course poursuite dans les deux adaptations, assez haletante et bien réalisée. Le final est différent dans le deux : dans le livre, Minho et Thomas jettent quatre Griffeurs du haut de la Falaise. Dans le film, Thomas écrabouille un Griffeur avec un mur. Ce qui a pour mérite de changer totalement la fin (on y reviendra) et de zapper la Falaise, un des éléments les plus importants. 

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"Ouak, ouak, je suis une moueeeeette!" 

 

Thomas rentre en héros, hourra. Il devient coureur, apprend à se repérer avec Minho, ce qui ressert les liens entre les deux personnages. Dans le film, ils retournent près du cadavre du Griffeur pour découvrir un code secret de manière inoppinée. Dans le livre, ils retournent à la Falaise lancer des cailloux et découvrent qu'il existe une illusion d'optique : le trou des Griffeurs. Dans le film, il est représenté par une espèce de tanière.

S'ensuit un long passage dans le livre qui a été éludé dans le film : malgré un incendie dans la salle des cartes (une des pièces les plus importantes, mais bon, ça devait couter trop cher de la construire pour le film ... oui, je rage! Et au passage, Alby est un con), les blocards découvrent que le labyrinthe leur délivre un code grâce aux cartes faites par les coureurs. Totalement absent dans le film, ce qui est à mes yeux une énorme erreur. Le labyrinthe prend ici tout son sens, de même que les coureurs. Entre deux, Térésa s'est réveillée. Les liens avec Thomas se resserent dans le livre, dans le films, ils parlent pluie et beau temps. La jeune fille passe à côté de son rôle dans le film, se contentant de vaquer à droite et à gauche. Dans le livre, c'est elle qui trouve qu'il y a un code, qui bosse avec les autres sur ce dernier, qui informe Thomas des avancées ... James Dashner est carrément moins mysogyne que la Century Fox. 

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Vers l'infini ... et par là-bas ! 

 

 

Arrive la fin du monde : le soleil s'éteint, les portes ne se ferment plus. Tout le monde se retranche dans la ferme, dans le livre, et les Griffeurs viennent prendre un blocard par nuit. Encore une divergence flagrante. Gally se fait enlever le premier, en espèce de suicide-sacrifice à moitié maboule. les attaques durent plusieurs jours, créant un suspens qu'on ne retrouve pas dans le film. Dans ce dernier, tous les Griffeurs attaquent en même temps les blocards, c'est une sorte de bataille finale, où Alby meurt. (et pas Gally, qui choisit de rester au Bloc quand tout le monde part). Dans le livre, après une sortie en force, les Griffeurs poursuivent les blocards près de la Falaise, c'est une boucherie sans nom, et il y a beaucoup plus d'émotions ressenties. 

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"Seul un petit village peuplé d'irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur"

 

Dans le livre, ils sautent de la Falaise, entrent un code (c'est Térésa qui le fait) et débouchent dans une salle où des gens les regardent. Arrive Gally, qui tente de tuer Thomas, mais au final tue Chuck par accident. Thomas laisse libre court à sa colère et tue Gally de ses propres mains. Voilà un moment intense qu'il a manqué dans le film. Ici, Thomas est dépeint comme quelqu'un qui peut aussi péter les plombs, devenir un tueur et faire du mal. Son côté lisse et héroïque s'envole pour faire place à un personnage empli de haine et de violence. Plein de vilains arrivent soudainement et tuent tout le monde avant d'évacuer les blocards et de leur expliquer le virus, la destruction partielle de la terre etc ... bref, le lecteur comprend tout, a toutes les réponses à ses questions et attend avec impatience la suite. 

Dans le film, on a le même système de code (différent dans les détails néanmoins) mais lorsque les blocards débouchent dans la salle, tout le monde est mort. Une vidéo leur montre une femme leur expliquant en gros ce qu'il s'est passé, et se tire une balle dans la tête. Arrive Gally (on se demande comment), qui essaye de tuer Thomas et tue Chuck à la place. Gros point divergent.Dans le livre, Gally essaye de tuer Thomas, mais le lecteur voit qu'il est "obligé" par quelque chose qui le contrôle, dans sa tête. Dans le film, Gally essaye ... parce qu'il est jaloux et furieux. Le contrôle des esprits a été éliminé de l'adaptation cinématographique. Dommage, car cela met plus de poids dans la balance des Créateurs, leur donne une dimension plus machiavélique et la scène plus dramatique. Autre divergence : la femme qui s'est tiré une balle dans la tête revient à la vie, contrairement au livre. 

 

Il manque plein de détails, mais je pense que mon article est suffisament long. Pour conclure, je dirais que le film ne m'a pas déçu, dans le sens où je le vois comme un film d'action racontant une histoire de huis-clos dans laquelle les personnages ne font que courir. Le livre est à part, libère plus d'émotions, est très bien travaillé et ouvre les porte d'une saga extrêmement bien construite et addictive. Je retourne d'ailleurs de ce pas me plonger dans le tome 2, qui promet de belles heures de lecture!

 

8 mai 2020

Tag des livres

 

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Tag en duo avec Soukee 

Je dois dire onze choses sur moi : 

1°) J'ai fait 3 ans de chant.

2°) Je suis incapable de lire un livre en VO. Ca m'ennuie. 

3°) J'ai une peur absolument stupide quand je me gare le matin pour aller à l'école : celle de ne jamais pouvoir ressortir de ma place le soir.

4°) Je suis ambidextre.

5°) J'ai fais 6 ans de latin et 2 ans de grec ancien. Et j'ai adoré. 

6°) Si j'avais pu, j'aurais aimé être paléopathologiste ou médecin légiste. 

7°)  Je suis très maladroite. Je fais tout tomber et je me cogne partout. 

8°)  Je raffole des bonbons à la pomme.

9°) Je suis incapable de faire tourner mon stylo sur mon pouce, comme certains le font si bien. Ca m'énerve profondément, et j'ai beau décortiquer le mouvement, je n'arrive pas à saisir le geste. 

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10°) Je suis bordélique. Et j'assume. 

11°) Les zombies me terrifient. Je ne peux pas regarder des films sur ce sujet, encore moins en voir que ce soit en jeu vidéo ou même en déguisement (heureusement que j'ai loupé la zombie walk de ma ville). Je crois que je serais capable de péter un plomb  si j'en voyais un. 

 

 

 

 

Les onze questions de Soukee 

 

1) Un génie te donne l'occasion de rencontrer un personnage de roman. Lequel choisis-tu?  Tempérance Brennan (série de livres "Bones" de Kathy Reichs) 

2) Ouahou... On a trouvé le moyen de voyager dans les livres ! Où voudrais-tu te rendre en premier ? Dans l'appartement de Sherlock Holmes. 

3) As-tu un rituel de lecture ? Oui : je me plante devant ma PAL, je râle parce que je n'ai rien à lire (392 livres ... hum) ... je choisis ma lecture, je file me pelotonner sous mon plaid, dans mon coinde lecture, avec un thé chaud. Et là, on me perd pendant des heures. 

4) Tu es bien installé(e), en train de bouquiner. Une envie soudaine de grignoter... Sucré ou salé ? Sucré, sans hésitation 

5) Une innondation menace ta bibliothèque ! Quel livre sauves-tu en priorité ? Ce serait bien le pire, avec un incendie. Je dirais la bio de Keith Richards. 

6) On te téléporte dans un livre ! Lequel choisis-tu ? C'est plus une série : Perçy Jackson ! (je suis accro à l'humour de Rick Riordan)

7) Tu as adoré ce livre mais l'adaptation ciné t'a cruellement déçue : Deux soeurs pour un roi, de Philippa Gregory

8) On t'offre la possibilité d'exercer le métier de tes rêves. Quel est-il ? Paléopathologiste

9) Tu aimes lire, ça on le sait déjà ! Mais qu'aimes-tu faire d'autre dans la vie ? Rire. Et profiter de chaque seconde.

10) Allez, avoue : as-tu succombé à la lecture sur liseuse ou es-tu un(e) réfractaire qui ne jure que par le papier ? Les deux, mon capitaine. Bien que je reste absolument addict à la lecture papier, de temps en temps je ne me refuse pas un petit ebook ... uniquement parce que je l'ai eu moins cher que la version papier. 

11) Un film qui te remonte le moral à coup sûr ? "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?" 

12) Une série coup de coeur ? Dr Who, sans hésiter. 

13) Ta phrase fétiche / Ton credo ? 

C'est tiré d'une chanson de Pink, ce couplet m'avait énormément marqué : 

 

"But just because it burns
Doesn’t mean you’re gonna die
You’ve gotta get up and try"

En gros, ça veut dire que même si quelque chose te fait beaucoup souffrir, ça ne signifie pas que c'est la fin de tout ni la fin de ta vie. Donc à toi de te relever et de continuer à vivre parce que ça vaut toujours le coup. Quoiqu'il arrive, ça passera. (oui, elle aurait pu chanter "après la pluie vient le beau temps mais ça aurait moins claqué dans la chanson).

 

 14) Si tu pouvais te téléporter auprès d'un auteur pendant qu'il rédige son livre, qui choisirais-tu ? J'hésite entre La Bruyère car j'adore son esprit incisif dans "Les Caractères" (et la cour de Louis XIV devait être épique) et Tolkien. 

15) Ton plus beau souvenir de cette année ? ... - Joker - 

 

 

 

Merci à Soukee pour avoir créé les questions sur son blog ! 

 

 

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